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Bois énergie

Un potentiel pour la production de plaquettes en Lozère

Publié le lundi 10 novembre 2008 - 17h46

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En Lozère, quinze agriculteurs sont déjà équipés de chaudières brûlant des plaquettes de bois, qu'ils produisent eux-mêmes. A la demande de la chambre d'agriculture, la coopérative La Forêt Privée lozérienne et gardoise a réalisé en 2008 une évaluation sur vingt ans des ressources dont disposent ces agriculteurs. Avec des surfaces de forêt qui vont de 10 ha à plus de 200 ha, ils ont de quoi voir venir.

«Certains devront se préoccuper de régénérer leurs vieux bois dans quelques parcelles. D'autres peuvent envisager dès aujourd'hui de commercialiser des plaquettes de bois», précise Xavier Pédel, le technicien de la coopérative qui a réalisé ces diagnostics.

Pour l'instant, il n'y a pas de marché local de la plaquette de bois. Cela pourrait changer prochainement. Deux projets de chaufferies collectives sont à l'étude, dont l'un inclut une unité de cogénération destinée à la production d'électricité.

«En Lozère, la forêt est jeune. Elle ne couvrait que 10% de la surface au début du XXe siécle, contre près de 50% aujourd'hui», précise Anne-Claire Guénée, de la chambre d'agriculture.

«La forêt a avancé en même temps que l'agriculture reculait. Mais elle nous procure un revenu secondaire», affirme Régis Malzieu. Installé à Cheylard-l'Evêque, il élève des vaches allaitantes en Gaec, et fait partie d'un groupement forestier familial qui gère 160 ha.

Pour approvisionner une chaudière de 100 kWh qui chauffe quatre habitations, il a besoin de 220 à 240 mètres cubes apparents de plaquettes de bois par an. «Cette année, nous avons fait nettoyer quatre hectares de jeunes sapins par une entreprise. Nous avons récupéré des plaquettes pour au moins deux ou trois ans. Il est difficile de stocker sur une durée plus longue. Dans les années à venir, nous allons éclaircir encore de nouvelles parcelles. Nous pourrions vendre des plaquettes, s'il y avait des débouchés locaux. Cela nous permettrait de réduire nos coûts», ajoute t-il.

Une déchiqueteuse en coopérative

La coopérative La Forêt Privée s'est équipée d'une déchiqueteuse qui accepte des rondins jusqu'à 26 cm de diamètre. Son rendement horaire est de dix mètres cubes apparents ou MAP. Le chantier nécessite deux tracteurs, une remorque et deux personnes, qui se relaient pour approvisionner la machine et amener les plaquettes juqu'au silo. En comptant le prix du bois, évalué au tarif de la trituration, la redevance d'utilisation de la déchiqueteuse et le travail, le prix de revient d'un MAP atteint 18,4 €.

Consultez notre dossier :

F.E.


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