Près d'un tiers (32%) des agriculteurs affirment privilégier la commercialisation de leur récolte de blé tendre au prix d'acompte, selon un sondage BVA publié dans Agro Distribution d'avril. C’est sans doute la bonne tenue des cours et la peur de fluctuations soudaines qui donnent cette année un net avantage à cette pratique. La proportion est cependant plutôt sable par rapport à l'année dernière (+1%). Les sondés sont 23% à privilégier le prix ferme (-8%), 12% le contrat commercial (stable) et 6% le contrat à terme (stable).
Le choix du prix d’acompte continue donc de progresser régulièrement: en 2004 seuls 19% des céréaliers le préféraient, 21% en 2005 et 31% l’an passé. De son côté, le prix ferme décroche pour la première fois des 30% autour desquels il oscillait jusqu’alors.
Le prix d’acompte trouve surtout un écho chez les céréaliers aux surfaces moyennes (34% des 10-19 ha de céréales, 42% des 20-49 ha), alors que le prix ferme est surtout l’apanage des plus gros producteurs de blé (38% des 50 ha et plus).
On constate aussi que ce sont les producteurs spécialisés en grandes cultures qui se tournent le plus vers le prix moyen: 39% (+7%), contre 30% pour les éleveurs et polyculteurs-éleveurs. Du côté des régions, le prix d’acompte explose dans le Nord-Est (47%) alors que dans le Centre, prix moyen et cours du jour sont au coude-à-coude à 28%.
Avec 21%, la part des «autres» dans ce sondage a tendance à augmenter (+4%). On peut imaginer que derrière cette réponse se cache surtout l’utilisation de la récolte de blé à des fins personnelles (alimentation animale, semences de ferme…) puisque ce choix est privilégié avant tout par les plus petits céréaliers (49%), ceux du Sud (45%) et les éleveurs (31%).