En début de semaine, les moissons de blé tendre n'étaient pas encore achevées dans le nord-ouest. En Basse-Normandie et en Bretagne, les bordures maritimes et les zones de bocage, traditionnellement plus tardives, restaient à récolter. Mais avec les fortes températures qui ont depuis sévi, les chantiers touchent à leur fin dans des délais normaux.
L'année 2009 semble, comme dans beaucoup d'autres régions, correspondre à un très bon millésime. Dans les terres profondes, il n'est pas rare d'être proche des 95 à 100 q/ha, avec des pointes jusqu'à 120 q/ha.
Les semis de novembre, effectués dans des conditions difficiles, ont pour leur part été pénalisés et atteignent difficilement les 85 q/ha. «Les semis plus tardifs de fin décembre ou de janvier ont paradoxalement été moins affectés et ont mieux compensés que ceux de novembre», ajoute un opérateur de Haute-Normandie.
Autre cas de figure récurrent: les parcelles de blé sur blé qui présentent des résultats assez hétérogènes. «Le piétin-échaudage a pu fortement s'exprimer sur ces blés, avec des pertes qui s'élèvent jusqu'à 25 q/ha», indique un conseiller de la chambre d'agriculture du Calvados.
Le temps échaudant de fin juin à début juillet a aussi entamé les rendements dans les terres superficielles.
Côté qualité, compte tenu des conditions relativement saines en cours de végétation, les poids spécifiques sont bons, autour de 76-80 kg/hl. Avec en moyenne 10,5%, les teneurs en protéines sont faibles.
«Les rendements étant assez élevés, il y a eu un phénomène de dilution. De plus, vu les prix de l'azote, ceux qui ont limité leur apports ont été pénalisés», ajoute un représentant d'un organisme stockeur de Picardie.