Les agriculteurs, cette année, sont deux fois plus nombreux à privilégier la commercialisation de leur récolte de blé au cours du jour (32%) plutôt qu'au prix moyen (15%), selon les résultats d'un sondage de BVA publiés dans Agrodistribution d'avril.
La tendance s'est donc totalement inversée par rapport à l'année dernière où 32% des agriculteurs interrogés privilégiaient le prix moyen et 23%, le prix ferme.
Par rapport à l'an dernier, le recours au prix ferme retrouve aussi une gradation liée à l'importance de la sole de blé tendre. Ce mode de commercialisation est privilégié par 26% des «1 à 9 ha» de blé, 28% des «10 à 19 ha», 39% des «20 à 49 ha», et 38% des «50 ha et plus». Il gagne notamment 14 points dans les deux catégories «1 à 9 ha» et «20 à 49 ha».
La stratégie du prix moyen, en revanche, n'a plus du tout la faveur des céréaliers et régresse de 17 points par rapport à l'an passé où il avait déjà observé un recul de 8 points.
Elle est particulièrement délaissée par les 35-44 ans (seuls 8% des agriculteurs de cette catégorie le plébiscitent), les exploitants de plus de 150 ha (12,5%) et ceux de la région sud (11,5%).
Le contrat commercial recueille encore la préférence de 9% des sondés (-3 points), tout comme les contrats à terme (+3 points).
A noter que la réponse «autre» est citée désormais par un quart des agriculteurs interrogés (+4 points) et pourrait refléter une élévation sensible des utilisations à la ferme, à l'heure où s'approvisionner en aliments du bétail ou en semences devient très onéreux.
Les éleveurs et les petits cultivateurs de blé (respectivement 46 et 42%) sont d'ailleurs les plus enclins à donner cette réponse. A noter une hausse de 4 points pour les indécis par rapport à 2007.