La société de conseil en gestion du risque de prix Offre et Demande Agricole (ODA) a livré, mardi, dans un communiqué, les premiers résultats de son programme de notation des cultures : au 5 avril, 72 % des blés sont jugés dans un état « bon à excellent » (24 % « excellent » et 48 % « bon ») .
Cette proportion était de 80 % l'année dernière, à la même époque. En outre, 23 % des blés sont jugés dans un état « moyen » contre 19 % l'année dernière, 1 % « mauvais » contre 4 % en 2010 et enfin 1 % « très mauvais » contre 0 % l'an passé.
« L'état des cultures est bon, mais les observateurs sont inquiets car les réserves hydriques sont inférieures à la normale », observe ODA. « Les zones les moins touchées par le déficit hydrique se situent autour de la Bourgogne », précise-t-elle.
« Contrairement à l'année dernière où la reprise de la végétation était tardive en raison d'un printemps froid, l'état végétatif des cultures est normal. Nous remarquons tout de même un léger retard dans le quart nord-est en raison du manque d'eau. Des précipitations sont nécessaires dans les semaines à venir pour éviter une dégradation du potentiel de rendement », ajoute-t-elle.
Le programme de notation d'ODA fonctionne grâce à son réseau d'agriculteurs qui lui permet de réaliser chaque semaine une notation des blés, explique la société. Il « s'appuie sur l'expérience et les connaissances des producteurs qui évaluent l'état des cultures de blé dans leur région ».
Actuellement, le réseau d'observateurs couvre plus de 40 départements, soit plus de 90 % de la production.
« En complément, une évaluation de l'avancée de la végétation, de la réserve hydrique et de la pression fongique vient soutenir et expliquer les résultats obtenus », précise ODA.