Jean-Pierre Cochet, directeur de la coopérative Cohésis, estime que «l'engagement de son groupe à fournir durant dix ans» 10% de sa collecte à la ligne de blé de la raffinerie d'éthanol de Bazancourt près de Reims, «est rendu caduc», selon un article paru jeudi dans Les Echos .
Il explique que la viabilité de la production d'éthanol à partir de blé est remise en cause «par les nouvelles réalités économiques écologiques» des biocarburants, d'après cet article.
«Aujourd'hui, la tonne de blé pour l'alimentaire est à 140 euros, alors que celle destinée à l'éthanol est à 100 euros. La défiscalisation est susceptible de disparaître dans le futur. Tout cela fait que l'usine n'est pas rentable», a déclaré le directeur de Cohésis, cité par le quotidien économique.
«L'écologiquement correct des biocarburants est remis en cause», ajoute-t-il. A ce sujet, un rapport de l'Ademe sur le bilan environnemental des biocarburants est attendu dans les prochains mois.
Jean-Pierre Cochet propose de réduire l'utilisation de blé pour la production de bioéthanol, au profit de la betterave.