Une usine de production d'électricité et de vapeur à partir de bois et de paille devrait voir le jour d'ici à deux ans, à Nesle, près de Péronne, dans la Somme. Baptisé Kogeban pour «cogénération biomasse Ajinomoto Nesle», cette centrale électrique fait partie des projets retenus, fin 2008, après la deuxième série d'appel d'offres biomasse électricité, pilotés par la CRE (commission de régulation de l'énergie).
Né de la rencontre de la société d'études Opéos et de Stéphane Demilly, député de la Somme, président du groupe d'études parlementaire sur les biocarburants et la valorisation de la biomasse, ce projet a pour objectif de fournir de l'énergie sous forme de vapeur (utilisée par les usines de Nesle), et d'électricité qui sera revendue à RTE, filiale d'EDF, dans le cadre d'un contrat de vingt ans.
La centrale de Nesle fournira 16 MW électriques, soit l'équivalent de la consommation d'électricité d'une ville de 50.000 habitants et 60 t/h de vapeur. Cela représente 50% des besoins en énergie des trois usines implantées sur le site de Nesle: Ajinomoto Foods Europe, qui produit 80.000 t/an de glutamate, Syral, filiale du groupe Tereos, qui transforme 900.000 tonnes de blé en amidon, et Sédalcol, entreprise productrice d'alcool.
«L'unité qui entrera en service en 2011, consommera au total 210.000 tonnes de biomasse, par an, essentiellement sous forme de bois et de paille de céréales», précisent les porteurs du projet. Le montant de l'investissement est estimé à 55 millions d'euros.
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Collecte de paille dans un rayon de 40 km L'approvisionnement de la centrale en bois - des résidus d'exploitations forestières - proviendra des bassins de production de Picardie, Nord-Pas-de-Calais et Ardennes. La paille sera collectée dans un rayon de 40 km autour du site et gérée par les coopératives céréalières adhérentes à l'union de coopératives Coopénergie. L'usine pourra également être alimentée par la production de taillis à courte rotation. |
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