Alors que le projet de loi sur la biodiversité arrive au menu de l'Assemblée nationale ce lundi, l'APCA (chambres d'agriculture), JA (Jeunes Agriculteurs), la FNSEA et Coop de France tiennent ensemble à rappeler l'engagement des agriculteurs pour la biodiversité au sens large. Mieux vaut se montrer pro-actifs alors que de nouveaux dispositifs potentiellement contraignants pour l'activité agricole (nouveaux zonages, nouveaux outils juridiques) sont contenus dans le texte de loi.
Les quatre organisations ont signé le 12 mars 2015 leur adhésion à la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) 2011-2020. Il aura fallu quatre ans et l'arrivée imminente d'un projet de loi pour que les organisations décident de montrer ostensiblement leur engagement. Malgré leur participation à l'élaboration de la SNB, les organismes professionnels agricoles avaient en effet refusé de la signer en 2011, évoquant des incertitudes « sur la portée des mesures que le gouvernement mettra en œuvre et sur leur financement », ainsi que « sur la volonté de tous les acteurs de porter ensemble la conviction qu'une croissance durable est possible pour l'agriculture ».
Les agriculteurs largement sensibilisés à la biodiversité
Dans le cadre de leur récente adhésion, « la profession agricole et agroalimentaire déposera un programme d'actions volontaires pour la biodiversité d'ici à un an », ont annoncé les quatre organisations lundi via un communiqué conjoint. Des propositions dans la lignée du recueil publié en avril dernier, qui détaillait 46 actions en faveur de la biodiversité d'ores et déjà mises en œuvre par la profession et ses partenaires.
Se basant sur une enquête qu'elle a menée en 2014 auprès d'un millier d'exploitants (dont 83 % en conventionnel), la profession veut démontrer que les agriculteurs dans leur ensemble sont largement sensibilisés à la biodiversité. Soit qu'ils y soient contraints (29 % des répondants étaient concernés par un zonage environnemental), soit qu'ils adhèrent à des démarches volontaires (21 % avaient signé des MAET). Plus de 70 % des exploitants cultive au moins quatre cultures différentes, 21 % hébergent des ruches, 31 % entretiennent des espaces boisés et 14 % utilisent des auxiliaires de cultures. Dans l'ensemble, 93 % ont estimé que leur exploitation rend des services environnementaux. Il reste à en convaincre l'ensemble de la société.
Anneries
mardi 17 mars 2015 - 08h57
Encore de mauvaises initiatives qui risquent fort de se traduire par plus de contraintes pour les producteurs. On a vraiment des organisations qui travaillent en permanence contre les intérêts des agriculteurs.