«La lutte contre l'érosion de la biodiversité est l'une des priorités des pouvoirs publics, réaffirmée lors du Grenelle de l’environnement», a souligné mardi Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts (CDC). Dans ce contexte, la Caisse des dépôts a présenté le 19 février la création de sa nouvelle filiale CDC Biodiversité, qui sera chargée de conduire les actions de restauration et de gestion de la biodiversité.
CDC Biodiversité interviendra en premier lieu auprès des maîtres d'ouvrage d'infrastructures (mobilier et transport) pour les aider à remplir leurs obligations écologiques. En effet, chaque atteinte aux espèces animales et végétales, détectée lors de l'étude d'impact précédant toute construction, devra être compensée par le financement d’actions de restauration de cette biodiversité: c’est l’obligation de compensation, prévue par la loi de 1976. Jusqu’ici mal assurée par des organismes atomisés, la protection de la biodiversité sera désormais assurée par la nouvelle filiale CDC Biodiversité.
CDC Biodiversité structurera les actions et redistribuera les fonds collectés aux acteurs de terrain qui sont les associations de la nature et des scientifiques. «Elle sera le tiers de confiance entre les maîtres d'ouvrages et les pouvoirs publics», a résumé Augustin de Romanet.
«Les agriculteurs, en tant qu’acteurs de territoire, pourront participer aux actions de restauration de la biodiversité et être indemnisés pour cela. Nous les solliciterons par le biais des organisations professionnelles», a affirmé Laurent Piermont, PDG de la Société Forestière.
CDC Biodiversité est dotée d’un capital de 15 millions d’euros pour démarrer et sera chapeautée par la Société Forestière, elle-même filiale de la Caisse des dépôts. Ses premières interventions porteront sur la gestion des compensations dues par les maîtres d’ouvrage d’infrastructures (immobilier, routes).