La diffusion, l'utilisation et l'échange de semences paysannes continuent d'être entravés par la France en dépit des possibilités ouvertes par la réglementation européenne, dénonce le Réseau semences paysannes.
« Le ministère de l'Agriculture et le Gnis (1) se cachent derrière de multiples déclarations d'intention pendant qu'ils font tout pour empêcher ou retarder l'application des décisions européennes afin d'entraver toute diffusion de la biodiversité cultivée en dehors du catalogue des variétés "propriétaires" sélectionnées pour une agriculture industrielle forte consommatrice d'intrants chimiques », estime le Réseau Semences Paysannes dans une analyse des « tribulations de la politique génétique française » mise en ligne le 3 février sur son site internet.
Ce texte est publié quelques jours après que le ministre de l'agriculture a fait connaître, le 22 janvier 2015, sa réponse à une question parlementaire posée par la sénatrice Marie-Christine Blandin (Nord, Europe-Ecologie-Les Verts).
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(1) Groupement national interprofessionnel des semences et plants.