«Je ne comprends pas l'acharnement contre les biocarburants», a déclaré mardi Xavier Beulin, premier vice-président de la FNSEA. Il a rappelé qu'une directive européenne de 2003 impose aux Etats membres d'incorporer 5,75% de biocarburants dans la quantité totale d'essence et de gazole utilisés pour les transports d'ici à 2010.
«Nous souhaiterions que les politiques soient moins volatiles que les prix», a renchéri le président du syndicat, Jean-Michel Lemétayer.
Samedi 5 juillet, les ministres européens de l'Energie, réunis en conseil informel à Saint-Cloud, ont en effet «découvert» que l'objectif de 10% d'énergies renouvelables dans les transports ne concerne pas que les seuls biocarburants. «C'est une possibilité parmi d'autres, pas plus, a expliqué le ministre français Jean-Louis Borloo. Pendant des années, la seule vérité c'était les biocarburants. On est en train de changer d'avis à toute vitesse.»
La Commission européenne a répliqué que les biocarburants sont la solution la plus «réaliste», comparée à l'hydrogène ou à l'électrique, pour réduire la dépendance de l'UE au pétrole à l'horizon de 2020.
«La porte reste ouverte aux autres sources d'énergie à condition qu'elles soient renouvelables, ce qui n'est pas le cas pour l'électricité fournie par les centrales nucléaires», a averti Ferran Tarradellas, porte-parole du commissaire à l'Energie Andris Pielbalgs.