Le Fonds monétaire international (FMI) a conseillé, mardi, une révision des subventions accordées pour le développement des biocarburants, «surtout dans les pays développés».
«Il y a de plus en plus d'indications que le première génération de biocarburants encouragée par ces politiques ne constitue pas une alternative écologique, ni compétitive en termes de prix, aux carburants tirés d'hydrocarbures», a expliqué le FMI, dans sa première tentative d'évaluation de l'impact macroéconomique des prix élevés du pétrole et de l'alimentaire.
«Des politiques de biocarburants moins ambitieuses et plus favorables au commerce permettraient aussi de faire baisser la pression sur le prix de l'alimentation en réduisant la concurrence (..) pour les terres et les ressources agricoles», a ajouté l'organisation.
Le rôle des biocarburants dans la flambée des prix agricoles est fortement controversé. Ainsi, le mois dernier, Stefan Tangermann, directeur de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avait estimé que la mesure la plus urgente à prendre pour enrayer la hausse spectaculaire des prix des matières premières agricoles serait une réduction draconienne des programmes de subvention aux biocarburants.
Les gros producteurs d'éthanol (Etats-Unis et Brésil notamment) réfutent toutefois tout lien entre le développement des cultures destinées à la production de carburant et les hausses de prix des céréales et oléagineux.