Les espaces verts de Lyon vont tester l'huile végétale pure comme carburant sur un tracteur, selon une expérimentation présentée mardi.
Le ''prototype'' de marque Kubota sera utilisé par les jardiniers du parc de la Tête d'Or «A condition que l'huile soit de bonne qualité et que le moteur soit bien réglé, l'huile végétale est le carburant disponible le moins polluant, à coût égal», a déclaré Tatiana Soulier, ingénieur en environnement aux espaces verts de Lyon, en s'appuyant sur une étude allemande menée sur cent tracteurs entre 2003 et 2005.
Ce tracteur a nécessité de légères modifications de son moteur, pour un coût de 250 euros, qui lui permettent de rouler avec de l'huile de colza.
Les HVP, qui restent réservées en France aux agriculteurs et, sous conditions, aux collectivités locales, font face à des oppositions fortes.
«Les pétroliers, pour des raisons évidentes, sont contre [...] et le ministère des Finances s'inquiète de ne pas pouvoir taxer le consommateur si celui-ci n'a qu'à aller acheter de l'huile ou la fabriquer lui-même», a souligné Gilles Buna, adjoint au maire de Lyon délégué à l'urbanisme et aux espaces verts.
Selon l'élu, le groupe Total a ainsi refusé de soutenir le projet du tracteur lyonnais, et les promoteurs du projet ont bien dû veiller à verser la taxe sur les produits pétroliers (TIPP) pour ne pas fâcher les services fiscaux.
Kubota a indiqué mardi envisager à terme une production à l'échelle industrielle de son modèle.