Lors de leur session les 17 et 18 décembre 2008, les représentants des chambres d'agriculture ont consacré une part significative de leur débat au développement de l'agriculture biologique.
A l'issue de leur délibération, et dans le cadre du contrat d'objectif pour la période 2009-2013, ils ont décidé de mobiliser au moins un équivalent temps plein (1 ETP) par département (0,8 ETP d'ici à 2010).
«Cela pourra se faire en mutualisant les moyens au sein des régions» a précisé Luc Guyau, président de l'APCA, lors d'une rencontre avec la presse le jeudi 18 décembre 2008.
La veille, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait noté que «de plus en plus de conversions à l'agriculture biologique étaient motivées par des raisons sanitaires, les agriculteurs se posant des questions sur leur santé en rapport avec les produits phytosanitaires», ajoutant «qu'il y avait un décalage important entre la demande et l'offre en produits bio».
D'après la secrétaire d'Etat, dans la mesure où les aides au bio permettent de compenser une perte de marge brute par rapport à l'agriculture conventionnelle, elles peuvent figurer dans le premier pilier de la Pac, celui qui contient les soutiens aux productions.
De son côté, Luc Guyau prône de renforcer l'organisation des filières pour changer d'échelle et répondre à la demande des industriels ou de la restauration collective. «Tout en s'appuyant sur la réglementation européenne qui sera harmonisée dès le 1er janvier 2009 et en évitant de faire en France plus bio que bio», a-t-il ajouté.