Les Jeunes Agriculteurs estiment vendredi dans un communiqué qu'après la réunion la veille d'un nouveau groupe de travail sur la Pac au ministère de l’Agriculture, trois points n’ont «toujours pas été réglés», ce qui «menace à long terme le maintien de l’activité agricole sur nos territoires».
Le premier de ces trois points est «la contractualisation entre grandes cultures et élevage qui doit demeurer un préalable pour stabiliser l’avenir des producteurs». «Au nom de l’interdépendance entre les filières, le gouvernement doit nous donner des moyens», explique William Villeneuve, président de Jeunes Agriculteurs, cité dans le communiqué.
Deuxième point souligné par JA: «Les aides doivent être systématiquement majorées pour les premiers hectares ou les premiers animaux pour que l’agrandissement ne soit pas la seule échappatoire possible.»
Enfin, le syndicat estime qu'«une vraie politique de soutien aux protéines végétales, bien plus ambitieuse doit être mise en œuvre, alors que seuls 40 millions d’euros sont prévus».
«La perspective d’une Pac ''réactive et intelligente'' tant attendue par la profession semble s’éloigner», déplore William Villeneuve.
«L’enveloppe de 162,6 millions d’euros dispersée sur des filières spécifiques (...) n’est qu’un artifice médiatique», commente William Villeneuve.
Selon le président de Jeunes Agriculteurs, «la dimension économique du bilan de santé de la Pac est aujourd’hui absente, tant les mesures s’inscrivent sur le court terme sans prendre réellement en compte par exemple la volatilité des marchés».