Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a affirmé dimanche que le projet de barrage controversé de Sivens (Tarn), dans sa version initiale, ne s'inscrivait pas dans un dispositif d'agriculture intensive.
L'ouvrage, au sujet duquel la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé mardi vouloir parvenir à des « solutions alternatives » d'ici à la fin de l'année, n'est pas destiné à « l'agriculture productive, intensive, [au] maïs irrigué », a déclaré M. Le Foll sur France Inter.
Le gouvernement a lancé une concertation au sujet de ce barrage après la mort à Sivens d'un jeune militant écologiste, Rémi Fraisse, lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
« Qu'est-ce qui se passe dans ces vallées ? [...] Il y a 50, 60 agriculteurs qui ont en moyenne, en termes de surface, 50 hectares, et certains bio. On n'est pas du tout dans ce qui a été fantasmé sur cette question-là », a souligné M. Le Foll, en référence aux défenseurs de l'environnement.
« Sur la question de l'irrigation, l'objectif doit être uniquement celui qui consiste à maintenir de l'élevage là où aujourd'hui, à cause du réchauffement climatique, [...] il y a de plus en plus de plus de mal à le faire », a encore dit M. Le Foll.
Le ministre a aussi été interrogé au sujet du rassemblement prévu à Albi le 15 novembre par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs, qui soutiennent le barrage, et a souhaité qu'il se passe dans le calme. « J'appréhende toujours l'idée qu'on puisse avoir une colère qui s'exprime avec de la violence », a-t-il indiqué, en souhaitant qu'« on reste [...] dans un cadre républicain ».