Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a assuré lundi à Châteaulin, dans le Finistère, que le gouvernement allait présenter au début de 2013 « des mesures pour soutenir la filière avicole française » en perte de vitesse.
Interrogé lors d'un point de presse sur l'existence d'un plan gouvernemental pour venir en aide à la filière avicole, il a répondu : « Nous y travaillons avec l'ensemble de la profession de telle sorte qu'à la fin de l'hiver nous puissions présenter les premières mesures pour soutenir la filière avicole française. »
« L'agroalimentaire c'est une force pour notre pays, il y a un vrai potentiel d'activités et d'emplois pour l'avenir », a-t-il assuré, se disant « convaincu » que « c'est ensemble que nous avancerons », à savoir entreprises, acteurs privés et acteurs publics.
« La filière avicole est complètement en perte de vitesse », a regretté Didier Goubil, président du pôle avicole des chambres régionales d'agriculture de la Bretagne, qui avec d'autres professionnels de la filière a rencontré M. Garot lors d'une table ronde.
« Aujourd'hui, le gros de la production de volaille vient de l'importation », a-t-il expliqué à l'AFP, précisant qu'il ne restait plus que 4 millions de mètres carrés de poulaillers en Bretagne contre 6 millions il y a quinze ans.
M. Garot a par ailleurs visité à Châteaulin l'usine de poulets surgelés du groupe Doux, en redressement judiciaire.
« La visite de monsieur le ministre aujourd'hui est très importante car elle marque l'intérêt de l'Etat pour l'ensemble de la filière avicole française », a déclaré Charles Doux, à la tête du groupe, au terme de la visite.
« Cette visite est d'autant plus importante qu'elle marque la confiance de tous dans un travail effectué par toutes nos équipes pour remettre le groupe en ordre de marche, sur la voie de ce que l'on peut appeler le redressement productif », a-t-il ajouté.