Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé ce vendredi 8 février 2013 depuis son département de la Sarthe, un plan triennal pour dynamiser l'apiculture française et tenter de lutter contre la surmortalité des abeilles.
La filière manque cruellement de bras et d'ailes puisque plus de 50 % du miel consommé en France est importé.
Pour y remédier, le ministre veut favoriser la formation et l'installation de jeunes apiculteurs. Il compte notamment créer une formation de technicien en productions végétales, option apiculture alors qu'aucun cursus spécialisé n'existe aujourd'hui.
Un guide de bonnes pratiques sera rédigé et les chambres d'agriculture seront encouragées à soutenir les candidats à l'installation. Une aide à l'achat de reine fécondée sera également mise en place.
Pour valoriser la production nationale, la mention « miel récolté et conditionné en France » devra aussi se banaliser, insiste le ministère.
Ce plan doit aussi « permettre la préservation de la population d'abeilles, ce qui est indispensable à la vie végétale », souligne le ministre.
Pour cela, un Observatoire des résidus de pesticides dans l'alimentation de l'abeille sera mis en place cette année. De plus, après avoir classé le frelon asiatique comme « nuisible », « il convient maintenant d'organiser rationnellement la lutte » de ce prédateur d'abeilles.
Aucune nouvelle interdiction de pesticide n'est prévue par le plan.
Le gouvernement avait interdit en juin 2012 le Cruiser OSR sur le colza. La Commission européenne est allée plus loin la semaine dernière en proposant d'interdire pendant deux ans l'utilisation de certains néonicotinoïdes sur quatre types de cultures (maïs, colza, tournesol et coton).
Et aujourd'hui M. Le Foll s'en remet à la décision européenne. Les Etats membres pourraient se prononcer sur la proposition de la Commission le 25 février 2013.
Ce plan, qui sera progressivement mis en place d'ici à 2015, sera doté de 40 millions d'euros de moyens « nationaux et européens ».
« Articulé en 17 axes et déclinés en 115 actions, le plan triennal de développement durable de l'apiculture propose une approche globale, qui prend en compte à la fois : la santé des abeilles et des colonies d'abeilles, le soutien à la recherche dans le domaine de l'apiculture, le développement du cheptel français, la formation et l'installation des jeunes apiculteurs, l'organisation de la filière apicole et de la production », indique un communiqué du ministère.
A télécharger :
- Plan de développement durable de l’apiculture
- Résumé du plan de développement durable de l’apiculture
- Dépliant du plan de développement durable de l’apiculture