Dans un article publié dans la revue The Lancet infectious disease, des chercheurs chinois, américains et britanniques annoncent avoir mis en évidence le premier mécanisme de résistance à la colistine, baptisé MCR-1, porté par un plasmide chez Escherichia coli. « Bien que confiné à la Chine, le MCR-1 pourrait se répandre, préviennent les auteurs de l'étude. Notre découverte renforce le besoin urgent d'une action coordonnée au niveau mondial de lutte contre les bactéries Gram -. »
Les scientifiques ont fait cette découverte lors d'un plan de surveillance en Chine de la résistance aux antibiotiques chez Escherichia coli sur des produits animaux. La bactérie résistante a été isolée chez un porc. Selon l'AFP, Les chercheurs réclament une « réévaluation rapide » de l'utilisation de cette classe d'antibiotiques dans les élevages et une surveillance étroite du gène MCR-1 en médecine humaine et vétérinaire.
« Une des rares solutions pour éviter ces liens est la réduction ou la cessation de l'utilisation de la colistine dans l'agriculture », considèrent David Paterson et Patricia Harris, deux chercheurs australiens dans un commentaire joint à l'étude citée par l'AFP. Ils ajoutent que, si des mesures ne sont pas prises rapidement, notamment par les autorités chinoises, il pourrait y avoir « un problème de santé publique majeur ».
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