Le Parlement européen a appelé la Commission à interdire la mise sur le marché des aliments issus d'animaux clonés ou de leur descendance, avec une large majorité, a-t-il indiqué dans un communiqué à l'issue d'une séance pleinière du 25 mars à Starsbourg.
Cette «codécision» prise avec le Conseil de l'UE, «sur la base du principe de précaution», est intervenue lors des débats plus généraux sur l'examen d'une proposition de la Commission concernant la «mise à jour des règles sur les nouveaux aliments (1) dans la Communauté».
Le Parlement a ainsi suivi l'avis de l'eurodéputée néerlandaise Kartika Tamara Liotard (gauche européenne unie), dont le rapport, favorable aux propositions générales de la Commission sur le statut des nouveaux aliments dans l'Union, «déplore certaines lacunes, notamment dans les domaines des aliments dérivés des animaux clonés».
Il préconise également que «l'expérimentation sur animaux soit réduite au minimum et ne soit utilisée qu'en dernier recours», souhaitant que soit faite la promotion des méthodes de substitution.
Les eurodéputés ont également demandé à ce que «les aliments produits grâce aux nanotechnologies soient soumis à des tests plus poussés» répondant à «des méthodes spécifiques d'évaluation des risques», et les aliments qui les contiennent dûmment étiquetés.
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(1) Selon la définition donnée par le Parlement, sont définis comme «nouveaux aliments», les aliments qui n'ont pas été consommés de manière significative avant mai 1997, date à laquelle la première législation sur les nouveaux aliments a été introduite. Ces nouveaux aliments peuvent être des produits récemment développés (…) ou consommés traditionnellement hors de l'UE.