La production d'aliments composés dans l'UE-27 atteint un niveau estimé à 151,9 Mt en 2012, soit le même niveau qu'en 2011 et 2010, selon les données statistiques fournies par les membres de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d'aliments composés) et diffusées vendredi par l'organisation.
Alors que la production d'aliments pour les porcs a diminué de 2 %, les aliments pour les bovins et la volaille ont ont respectivement augmenté de 1,5 et 1 %. En conséquence, l'alimentation des volailles a consolidé sa position de leader dans la production européenne d'aliments composés légèrement au-dessus l'alimentation des porcs.
Les facteurs les plus importants qui ont pesé sur la demande d'aliments de l'UE en 2012 ont été la situation économique encore fragile du secteur porcin et la flambée des coûts des matières premières agricoles.
L'Allemagne et le Royaume-Uni ont connu une croissance annuelle de leur production d'aliment légèrement supérieure à 2 %, tandis qu'elle est restée stable en France et en Pologne. L'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas ont, quant à eux, vu leur production chuter à des taux compris entre -1 et -2 %. La production d'aliments pour la volaille dans le sud de l'Europe a été affectée en particulier par la mise en œuvre de nouvelles normes concernant les poules pondeuses.
La position de l'Allemagne en tant que leader européen en matière de production d'aliments composés, devant la France, a été renforcée. L'Espagne arrive en troisième place.
Perspectives du marché pour 2013
Les experts de la Fefac prévoient une stabilisation de la production d'aliments de volaille, une nouvelle réduction de la production d'aliments des porcs (-1 %) et une légère augmentation de la demande d'aliments pour les bovins (+1 %) pour 2013.
D'autres incertitudes du marché sont liées à l'impact de la mise en œuvre des nouvelles exigences en matière de logement des truies. Globalement, la production d'aliments composés devrait rester inchangée par rapport à 2012.
La demande de produits agricoles devrait rester importante en 2013, avec pour principale conséquence le maintien de cours des matières premières sur un niveau élevé. Les cotations des matières premières agricoles ont augmenté de manière significative au cours de la seconde moitié de 2012. Le coût moyen d'approvisionnement en matières premières pourrait être plus élevé en 2013 qu'en 2012.
Après deux mauvaises récoltes de soja sur le continent américain, une récolte record est attendue au Brésil en 2013, mais son impact positif peut être compromis par des problèmes de stockage et de logistique. Du côté des céréales, les incertitudes sont encore importantes en ce qui concerne la quantité et la qualité de la prochaine récolte.