Un rapport sénatorial, marqué par la récente fraude à la viande de cheval et par le retour imminent des farines animales dans l'aliment aquacole, fait notamment valoir que « la législation européenne doit privilégier les circuits courts entre les producteurs de denrées alimentaires et le consommateur final ».
Ce rapport de Jean-Jacques Lasserre, sénateur centriste (UDI), agriculteur de profession, entend répondre à plusieurs préoccupations : l'avenir de l'élevage français et de la filière de la viande, le « rejet sociétal » des protéines animales transformées (PAT, ex-farines animales) dans l'alimentation des animaux de rente, enfin le « manque d'information du grand public sur les réalités agricoles, scientifiques, économiques, commerciales et environnementales ».
Ce rapport, « tendant à la création d'un droit européen pour le consommateur à la maîtrise et à la parfaite connaissance de son alimentation », affiche deux objectifs principaux : améliorer la traçabilité dans l'agroalimentaire – l'affaire dite Spanghero a laissé des traces – et revenir sur le retour programmé des PAT dans l'alimentation des poissons (dès juin 2013), puis des porcs et des volailles.
Les principales propositions du rapport :
- créer un « droit européen du consommateur à la maîtrise et à la parfaite connaissance de son alimentation » ;
- imposer « l'indication de la provenance de tous les aliments, en particulier s'agissant de la viande, entrant dans la composition des plats préparés » ;
- « privilégier les circuits courts entre les producteurs de denrées alimentaires et le consommateur final » ;
- imposer aux opérateurs une « procédure de traçabilité interne permettant de garantir la véracité des informations qu'ils communiquent » ;
- renforcer les obligations imposées aux entreprises de courtage de viande, s'agissant notamment de « la traçabilité complète des produits qu'elles achètent et revendent » ;
- demander le réexamen, par la Commission européenne, de l'autorisation des protéines animales transformées ;
- créer un label « 100 % végétal et poisson » et promouvoir ce label au niveau européen ;
- « ne prendre aucune nouvelle décision d'autorisation d'utilisation de protéines animales transformées dans l'alimentation des animaux d'élevage ».
A télécharger :
c'est bien, mais.....
mercredi 08 mai 2013 - 20h30
pour pouvoir développer les circuits courts , il faudrait desserrer un peu l'étau des normes qui sont quasiment les mêmes que pour les industriels qui exportent ,alors comment un paysan peut il supporter et amortir de tels investissements, c'est impossible , il faut que le système soit un peu allégé et moins bureaucratique , car il faut de plus en plus de paperasserie en tous genre, alors un peu d'AIR S V P ..!