Après UFC-Que Choisir, l'association Familles de France, qui avait soutenu au départ l'opération « Panier des essentiels » lancée par le gouvernement, a jugé mardi dans un communiqué qu'elle était un « flop » en termes de déploiement.
En avril, des représentants de la grande distribution (Carrefour, Géant-Casino, Auchan, Match, Monoprix, Leclerc, Cora, Système U, Intermarché) se sont engagés à proposer dans ce panier une sélection de produits alimentaires de qualité à prix abordables (fruits, légumes, boissons, viande, poisson, etc.).
« Pourtant enthousiaste sur le principe », Familles de France « dresse un constat décevant du Panier des essentiels en termes d'information et de déploiement », écrit l'association, qui reconnaît cependant que là où c'est appliqué, la qualité des produits proposés est « plutôt satisfaisante ».
Pour le reste, Familles de France constate « que seul un faible nombre de magasins volontaires l'ont mis en place », soulignant également un « défaut d'information sur cette opération ».
UFC-Que Choisir, qui avait qualifié de « gadget » l'opération dès le début, avait estimé lundi que « les essentiels ont fait un flop » tant en termes de déploiement que de prix pratiqués par les enseignes, après avoir mené une enquête dans dix magasins à Paris et dans la Région parisienne.
UFC-Que Choisir souligne que les « consommateurs n'attendent pas des coups de communication mais une véritable opération coup de poing contre la hausse des prix de l'alimentaire ».
Le secrétaire d'Etat à la Consommation, Frédéric Lefebvre, a qualifié mardi pour sa part de « concluante » la mise en place du dispositif mais a demandé aux enseignes d'accroître leurs efforts en matière de visibilité de l'opération.
Pour M. Lefebvre, « les engagements ont été tenus en matière de déploiement avec 2.000 magasins qui font l'opération ».
L'opération, testée depuis avril, va être prolongée « jusqu'en juillet 2012 », a-t-il annoncé. Mais des aménagements devront être faits. Car si le déploiement est « très satisfaisant » sur le segment des hypermarchés (80 %), il est « plus faible » sur celui des supermarchés (de 100 % à 33 % selon les enseignes) car certains « n'ont pas de rayons frais de boucherie et poissonnerie ». « C'est un élément que nous allons assouplir », a dit le ministre.