Le prix reste le premier critère des achats alimentaires des Français qui sont contraints d'arbitrer entre leurs envies et leurs moyens, indique un sondage de TNS Sofres (1).
« 77 % des personnes interrogées citent le prix parmi 14 critères d'achat qui leur sont proposés et 40 % le placent en première position », a indiqué le 9 septembre 2014 Pascale Grelot-Girard, directrice de l'innovation et de la compréhension des consommateurs à l'institut de sondage.
Cette étude, qui porte sur les comportements et la perception des consommateurs, était présentée à l'approche du Sial, le Salon international de l'alimentation, qui se tiendra à Paris-Villepinte du 19 au 23 octobre.
En pleine « guerre des prix » entre les enseignes de grande distribution, dénoncée par les producteurs agricoles et les industriels, elle montre que « 50 % des personnes interrogées renoncent à acheter certains produits qui coutent trop cher ». Les consommateurs, à l'inverse, privilégient les bonnes affaires et promotions (49 %) et comparent les prix (48 %).
Pour 59 % des Français, « l'alimentation reste un plaisir » mais 47 % d'entre eux considèrent que le budget affecté a augmenté au cours des douze derniers mois. Et 78 % avouent s'offrir des « petits luxes » alimentaires pour le plaisir.
S'ils font toujours globalement confiance à l'alimentation qui leur est proposée (76 %), cette part a néanmoins diminué en deux ans de 8 points, souligne Mme Grelot-Girard. Pour cette raison, par économie et pour leur bien-être, 4 Français sur 10 « autoproduisent » en partie leur alimentation, qu'il s'agisse de tomates sur le balcon aux œufs dans le jardin : un tiers environ cultivent des fruits et/ou des légumes et 1 sur 10 ramasse les œufs de ses poules.
Par ailleurs, 27 % ont recours à la vente directe, que ce soit dans les fermes et auprès des groupements fermiers, des Amap ou des boutiques en ligne des exploitations.
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(1) Sondage réalisé en France entre juin 2012 et avril 2014 auprès de 1.000 personnes interrogées en ligne, âgées de 18 ans et plus, représentatives, selon la méthode des quotas.