Les organisations de fabricants d'aliments du bétail, le Snia (entreprises privées) et Coop de France nutrition animale, affirment, mardi dans un communiqué, que «la hausse des coûts de production doit être inévitablement répercutée tout au long de la filière, jusqu’au consommateur final».
La hausse importante des prix des matières premières destinées au secteur de l’alimentation animale «s’est accélérée ces dernières semaines», soulignent-elles. Le prix des céréales a progressé de 21% depuis le début de juin et celui des matières protéiques, de 11%.
Depuis un an, l’augmentation atteint plus de 46% pour le blé et plus de 20% pour le tourteau de soja, selon le Snia et Coop de France nutrition animale.
«Dans ce contexte, les fabricants d’aliments n’ont pas d’autre choix que de répercuter la hausse du prix des matières premières sur le prix des aliments, d’autant plus que pour l’avenir l’ensemble des indicateurs du marché laisse entendre que cette situation risque de se prolonger», expliquent-ils.
«Cette conjoncture a un impact déterminant sur l’équilibre économique des secteurs d’activités situés en amont de la commercialisation des denrées alimentaires (les éleveurs, les fabricants d’aliments, les entreprises d’abattage et de transformation).»
Le Snia et Coop de France nutrition animale «alertent leurs partenaires économiques et commerciaux ainsi que le secteur de la distribution, pour qu’ils agissent de manière solidaire et responsable afin de ne pas mettre en péril les filières de production animale».
Une réunion sur «l'analyse des conséquences de l'augmentation des matières premières agricoles» aura lieu mercredi, avait annoncé la FNSEA.
Cette réunion entre les branches de la production agricole, de l'industrie alimentaire et de la grande distribution réunira outre la FNSEA, l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), les Jeunes Agriculteurs (JA), Coop de France (coopératives agricoles) et un représentant des Centres Leclerc.