«Les lignes de fabrication d'aliments disposent de peu de capacité de stockage des matières premières. Pour ne pas tomber en rupture de stock, elles achètent par avance des produits. C'est ce qui explique le décalage dans le temps entre la baisse du prix des céréales et celle des aliments», a déclaré le président de Coop de France nutrition animale, Jean-Luc Cade, mercredi lors d'une conférence de presse.
«Mais par cette technique d'achat, les fabricants atténuent aussi la volatilité des marchés. D'ici à la fin de l'année, les tarifs des aliments devraient reculer d'une vingtaine d'euros par tonne si le contexte des céréales reste le même qu'aujourd'hui», ajoute-t-il.
Concernant l'activité des entreprises, le président se félicite de la reprise enregistrée en 2007 et au début de 2008. Sur les huit premiers mois de l'année, l'activité progresse de 3%, un chiffre proche de celui de 2007.
«Cette hausse est liée à la forte progression de la demande en vaches laitières et en volailles à la suite de la reprise d'activité après la grippe aviaire», précise Jean-Luc Cade.
«Mais nous craignons une dégradation de la tendance sur les quatre derniers mois de l'année. Le retournement sur le marché du lait et un contexte moins favorable en porcs et en volailles provoque une baisse de la demande en aliments. Et pour 2009, nous redoutons un nouveau recul face à la baisse de la consommation de viandes», ajoute-t-il néanmoins.