La Région Bretagne a renoncé, mercredi, à poursuivre en justice la fédération écologiste France Nature Environnement (FNE), qu'elle avait assignée pour « atteinte à son image » après une campagne d'affichage présentant une plage recouverte d'algues vertes.
Le conseil régional « prend acte » de l'envoi par le président de FNE, Bruno Genty, d'un courrier dans lequel il précise que la campagne lancée en février « n'était pas dirigée contre la Bretagne et ne visait pas à la stigmatiser ».
Dans une copie de la lettre datée du 22 avril 2011, communiquée par le conseil régional, Bruno Genty écrit aussi : « Je sais le travail engagé par votre collectivité pour résoudre le fléau des algues vertes. Nous ne pouvons que souhaiter une intensification de ces efforts afin d'aboutir à des résultats concrets dans les meilleurs délais. »
« Estimant ainsi que l'atteinte qu'il avait subie est réparée de ce fait, le conseil régional de la Bretagne décide de se désister de l'instance » engagée contre FNE, a-t-il annoncé dans un communiqué.
Le procès en référé au tribunal de Paris devait se tenir le vendredi 6 mai.
Le conseil régional de la Bretagne avait assigné FNE en justice car il lui reprochait de présenter « la première région agricole de France comme source de pollution et de mise en danger d'autrui ».
La campagne lancée par FNE à Paris en marge du Salon de l'agriculture présentait notamment un enfant jouant sur une plage couverte d'algues vertes en soulignant que la décomposition de ces algues « dégage un gaz mortel ».
La campagne de FNE, qui comprenait six affiches, dénonçait également les OGM et les pesticides.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait jugé en février que la campagne d'affichage constituait un « scandale ».
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