Clôturant le forum Agriculture et Climat qui se tenait le 20 février à Paris, à l'initiative de la FNSEA, le président de la République a salué cette « démonstration que le monde agricole assume pleinement ses responsabilités face au désordre climatique ».
En vue de limiter l'ampleur du réchauffement global, François Hollande a énuméré les leviers mobilisables selon lui par l'agriculture :
- économie circulaire : le fait de transformer des déchets agricoles en énergie, en particulier via la méthanisation, permet d'économiser des énergies fossiles ;
- gestion des sols : pour améliorer la capacité des sols à stocker du carbone, le président propose notamment de protéger l'élevage à l'herbe, développer les intercultures, etc. Mais aussi de « favoriser une politique urbaine permettant de lutter contre l'artificialisation des sols » ;
- technologie : la « révolution des robots et du numérique » permettra d'adapter ses pratiques et ses consommations d'intrants, « et c'est déjà fait », constate le président ;
- sélection génétique : où l'on apprend, de la bouche de François Hollande, que « biotechnologies » n'est plus un gros mot, si cela permet de produire plus avec une empreinte climatique réduite. Même s'il faut prendre des « précautions » puisque les consommateurs en France et en Europe sont opposés aux « OGM de première génération » ;
- gestion de l'eau : à côté du développement d'une irrigation plus efficiente et de nouvelles variétés plus tolérantes aux stress, le président évoque la « création de nouvelles réserves d'eau là où elles seront nécessaires » ;
- alimentation : aucune incitation à se priver de viande, mais une exhortation à réduire le gaspillage alimentaire et privilégier les produits locaux et de saison ;
- produits biosourcés : dans la construction, l'isolation, l'énergie et bien d'autres secteurs encore, l'agriculture peut fournir des produits issus de ressources renouvelables qui se substitueront à des composés dont l'empreinte climatique est plus lourde.
Passant au sujet de l'adaptation, le président de la République a évoqué une nécessaire évolution de la Pac à l'horizon des dix prochaines années. Notant que « Xavier Beulin a voulu engager une réflexion » sur ce sujet, il a annoncé que la France soutiendrait cette initiative et ferait des propositions à ce sujet au niveau européen. Les mécanismes assuranciels devraient y avoir la part belle, aux côtés d'une « stratégie de recherche au niveau européen et national ».
le chaud et le froid
mardi 24 février 2015 - 07h59
Est ce la peur des tomates avant sa visite au salon ou une évolution réelle dans sa vision sur l'avenir de l'agriculture. Pour ma part je pencherai pour la 1er hypothèse. Cette façon de souffler le chaud et le froid est vraiment insupportable.