L'agriculture de conservation présente de nombreux « avantages » mais elle ne saurait constituer « ni un idéal, ni le modèle unique à promouvoir en tout lieu », souligne une note du ministère de l'Agriculture.
La FAO (1) définit l'agriculture de conservation comme une « agriculture reposant sur une forte réduction, voire une suppression du travail du sol, une couverture permanente des sols et des successions culturales diversifiées », rappelle une note du Centre d'études et de prospective (CEP) du ministère de l'Agriculture mise en ligne le 27 septembre 2013.
Le CEP souligne que « les systèmes en agriculture de conservation, fondés sur le triptyque non-labour/couverture du sol/rotations culturales longues, améliorent un certain nombre de performances économiques et environnementales. Les améliorations les plus significatives concernent la réduction des consommations d'énergie fossile, de l'érosion et de l'évaporation du sol, la préservation de la fertilité ainsi que l'amélioration de la biodiversité ».
En dépit de ces « avantages », l'agriculture de conservation ne constitue pourtant « ni un idéal », « ni le modèle unique à promouvoir en tout lieu ». Selon le CEP, « de nombreuses recherches sont encore nécessaires pour comprendre les interactions entre pratiques agricoles et cycles des différentes ressources naturelles ».
Le CEP juge par ailleurs « indispensable d'accompagner efficacement les agriculteurs s'engageant vers l'agriculture de conservation car ces systèmes sont plus complexes à gérer et nécessitent de reconcevoir complètement le système de culture (la réduction poussée du travail du sol sans modification profonde du système est une cause d'échec fréquemment mentionnée) ».
En 2010, la FAO estimait que plus de 100 millions d'hectares étaient cultivés en agriculture de conservation dans le monde, pour seulement 45 millions au début des années 2000.
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(1) FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
A télécharger :
- « L'agriculture de conservation », CEP, septembre 2013