Les propriétaires qui ont refusé de vendre leurs terres situées sur le site où doit être construit l'aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), ont obtenu mercredi devant le juge des expropriations à Nantes un relèvement de 66 % de leurs indemnités.
Des dizaines de propriétaires ont contesté les indemnités proposées à l'amiable et ont fait appel au juge des expropriations qui leur a donné raison sur le prix des terres agricoles, mercredi lors du rendu des premiers jugements.
L'Etat ou le concessionnaire Vinci en proposait 1.600 euros l'hectare, le juge s'est lui appuyé sur le barème officiel fixé par le ministère de l'Agriculture, 2.700 euros.
« L'application du barème ministériel aux expropriations qui ont fait l'objet des décisions rendues le 30 mai 2012 a donc conduit le juge aux expropriations à accorder, globalement, des indemnités supérieures de 66 % aux offres qui leur avaient été faites par les autorités et sociétés expropriantes », explique un communiqué officiel.
Ces décisions ne concernent que les personnes qui ont exercé un recours en justice sur le montant des indemnisations proposées et sont susceptibles d'appel.
L'aéroport doit être construit d'ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes. Ce projet, validé par l'Etat, est soutenu par le PS qui domine les collectivités locales concernées et par l'UMP. Il est contesté notamment par les écologistes et des associations locales.
La procédure d'expropriation des propriétaires et des exploitants situés sur la concession de 1.600 hectares attribuée au groupe Vinci, ayant refusé un accord amiable, a démarré en janvier 2012.