Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a présenté, mercredi 20 mai en Conseil des ministres, le premier plan national d'actions en faveur des abeilles et des pollinisateurs sauvages, intitulé « France, terre de pollinisateurs ». Il fait partie des mesures d'accompagnement du projet de loi sur la biodiversité adopté le 24 mars dernier en première lecture à l'Assemblée nationale.
Ce plan, articulé autour de dix actions, vise par exemple à appliquer sur 20 % du territoire des pratiques favorables aux pollinisateurs.
Il prévoit que l'Etat étendra à l'ensemble du réseau routier national non concédé (soit 12.000 km) le fauchage tardif et les jachères fleuries sur les dépendances vertes (ensemble des surfaces qui font partie de l'emprise routière à l'exception des chaussées). Cela représente une surface équivalente à celle des parcs nationaux. Une décision prise sur la base des résultats d'une expérimentation sur 250 km de réseau routier, qui a duré trois ans et qui montre une augmentation de 30 % de la diversité des insectes pollinisateurs avec des bonnes pratiques.
Les autres gestionnaires (SNCF, conseils généraux, Réseau ferré de France, Voies navigables de France...) ont été sollicités pour en faire autant. L'ONF (Office national des forêts) et l'Inra ont signé une convention d'engagement avec le ministère de l'Ecologie.
Le plan est soumis à la consultation du public durant deux mois, sur le site du ministère de l'Ecologie.