On devrait assister cette année à une forte hausse des emblavements de maïs si l'on en croit les réponses des producteurs à une enquête BVA publiée dans Agrodistribution de février. En effet, 32% des maïsiculteurs interrogés visent des surfaces supérieures à celles de l'an passé, alors que 56% pensent en faire autant et seulement 11% vont en semer moins.
La hausse est de plus très majoritairement envisagée chez les plus gros producteurs: 46% des 20-49 ha de maïs et 48% des 50 ha de maïs ou plus envisagent des surfaces supérieures à 2007.
Cette augmentation des surfaces de maïs devrait être aussi beaucoup plus marquée dans l'Ouest: 41% de réponses «supérieures» dans cette région, contre 28% dans le Nord-Est et le Sud et 21% dans le Centre.
Ce sondage rejoint ainsi les estimations de l'AGPM qui table sur une hausse de 70.000 à 100.000 ha de maïs (1,45 million d'hectares de maïs grain en 2007), profitant de son intérêt économique plus soutenu et des bons résultats de 2007.
En distribution, on peut toutefois s'attendre à des ruptures d'appros sur les semences compte tenu de la hausse de la demande. La production de semences a en effet été déficitaire en 2007 pour des raisons essentiellement climatiques.
Cette production n'affiche que 90% de ce qui était prévu en France, et n'atteint même que respectivement 50% et 70% des objectifs techniques en Roumanie et en Hongrie.
Selon Seproma (Chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs), il devrait quand même y avoir suffisamment de volumes de semences pour alimenter le marché français. Mais des soucis d'approvisionnements ne sont pas exclus sur les nouvelles variétés et celles classées les meilleures.
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