Lors des premières Rencontres de l’agriculture positive organisées mardi par AgroParisTech et qui se sont déroulées à Grignon, Bernard Layre, chargé de mission auprès du ministre de l’Agriculture, a indiqué que le plan de performance énergétique des exploitations serait présenté d’ici à quelques jours, avant le 15 novembre.
Ce plan qui avait initié par Michel Barnier et qui a été repris par le Grenelle de l’environnement comporte trois grands axes: bilan et diagnostics énergétiques des exploitations, économies d’énergie, production d’énergies renouvelables sur l’exploitation.
Lors de l’examen en première lecture par l’Assemblée nationale de la loi Grenelle 1, le principe d’un crédit d’impôt pour financer des diagnostics énergétiques d’exploitation a été voté, sans que des chiffres y soient attachés. Il faudra pour cela attendre la loi de finances pour 2009.
«Le monde agricole n’est pas encore conscient de ses capacités à réduire sa consommation énergétique», a estimé Bernard Layre, qui a souligné que pour un même système d’exploitation l’éventail des consommations allait de 1 à 4.
Cette opération fondée sur le volontariat permettra de mieux savoir ce que représente la consommation de l’agriculture française car les dernières statistiques remontent à 1992 avec 10 millions de tonnes en équivalent pétrole dont 7 millions de tonnes représentées à l’époque par des consommations indirectes (engrais azotés principalement).
«Il y aura une multitudes de solutions proposées et le ministre ne souhaite exclure aucune technique mais de gros enjeux ont été identifiés sur la méthanisation, le photovoltaïque et la filière du bois comme énergie», a t-il poursuivi.
Pour la production de biogaz et contrairement à ce qu’ont fait nos voisins allemands, «le ministre ne souhaite pas qu’on introduise des cultures énergétiques afin d’éviter la concurrence avec les débouchés alimentaires» a indiqué Bernard Layre. Ce plan de performance n’est pas un dossier bloqué. Au contraire, il s’inscrit sur 15 à 20 ans».