La grève des producteurs laitiers sera «peu suivie» et «les consommateurs ne comprendront pas qu'on jette notre lait», a estimé jeudi Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, sur BFM radio.
L'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) et la Coordination rurale ont appelé jeudi, avec leurs collègues européens de l'EMB (European Milk Board), à une grève «dès ce soir», pour dénoncer l'effondrement du prix du lait et la dérégulation du marché décidée par Bruxelles.
«Les consommateurs ne comprendront pas qu'on jette notre lait, même si c'est pour mieux se faire entendre», a estimé Jean-Michel Lemétayer, qui a de nouveau qualifié cette grève «d'aberration».
«On annonce une grève européenne [...], mais on verra très vite qu'elle est loin d'être européenne», a fait valoir le président de la FNSEA.
Certains producteurs de lait «notamment dans le nord de l'Europe considèrent que la libéralisation des marchés [...] est la solution», a-t-il rappelé.
«Il faut se préparer à cette sortie des quotas laitiers en essayant de convaincre la Commission de garder des mécanismes de régulation du marché», a-t-il souhaité.
La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), association spécialisée de la FNSEA, a signé le 3 juin 2009 un accord qui prévoit un prix dans une fourchette de 262 à 280 euros la tonne de lait en France.
Cet accord a été très critiqué par les producteurs, y compris par des adhérents à la FNSEA, qui le jugent insuffisant.
Lire également: