Le ministre de l'Agriculture a proposé mardi de réfléchir à la mise en place à l'échelle européenne de «volumes indicatifs» de production de lait, en remplacement des quotas après 2015, afin de continuer à réguler le marché en crise.
«Il ne s'agit absolument pas de revenir aux quotas. En revanche, on peut envisager des volumes indicatifs à l'échelle européenne», a expliqué Bruno Le Maire, à Bruxelles, à l'issue d'une réunion avec des responsables de la commission de l'Agriculture au Parlement européen.
Au contraire du système contraignant des quotas, il s'agirait d'«un système volontaire dans lequel la Commission ou un régulateur européen définirait le volume souhaitable à l'échelle européenne», a précisé le ministre.
«Ce n'est pas aussi contraignant, mais ça fixe une indication, donc aussi un niveau de prix indicatif qui peut servir de référence aux producteurs comme aux industriels», a-t-il estimé. Bruno Le Maire proposera cette piste de réflexion lors d'une réunion informelle avec ses homologues européens, le 5 octobre à Bruxelles.
Paris plaide aussi pour mettre en place à l'échelle de l'UE, «des contrats entre les producteurs de lait et les industriels qui permettront de garantir un revenu stable à tous les producteurs de lait en Europe». Le ministre souhaite aussi à l'échelle européenne des «instruments d'intervention plus efficaces». Outre les volumes indicatifs, Paris propose d'étendre la durée du stockage privé.
Le ministre français a souligné avoir rassemblé 20 Etats européens sur le principe d'une «nouvelle régulation». Tous attendent de la réunion de lundi des progrès «dans la définition et dans la mise en place de cette nouvelle régulation européenne du marché du lait», a-t-il affirmé.
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