Visionnez les interventions de: Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, et Henri Brichart, président de la FNPL (en deuxième partie de vidéo) André Bouchut, trésorier de la Confédération paysanne François Lucas, président de la Coordination rurale |
Bruno Le Maire a annoncé jeudi, à l'issue de la table ronde à laquelle il a convié l'ensemble de la filière laitière française, qu'il attendait un signal politique fort lors de la réunion des ministres européens de l'Agriculture, le 5 octobre 2009 à Bruxelles.
Par signal politique fort, le ministre veut dire un engagement à travailler sur un système de régulation du marché communautaire en remplacement des quotas laitiers après leur abandon en 2015.
A la sortie de la table ronde, Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, a lui aussi demandé un geste politique fort à l'UE. «S'ils veulent envoyer un signal fort, il faut bloquer l'augmentation de quota prévue au niveau communautaire, a-t-il martelé. Ce serait une absurdité d'augmenter le quota quand il n'y a pas de marché. Il faut ensuite que Bruxelles montre sa volonté de conserver des outils de régulation.»
Bruno Le Maire ne croit pas au gel de l'augmentation du quota prévue en 2010. Seulement quatre pays, dont la France, seraient partants. «Ce serait symbolique mais ce n'est pas le plus important», a estimé le ministre de l'Agriculture.
Pour lui, la priorité est d'obtenir l'engagement à travailler sur un nouveau système de régulation du marché pour l'après-quota. «Et là, je crois qu'on peut avoir fromage et dessert: obtenir cette nouvelle régulation et utiliser les quotas tant qu'on les a», a-t-il affirmé.
Quand à la demande de Jean-Michel Lemétayer de prendre en charge les intérêts des 250 millions de prêts obtenus le 21 septembre 2009 auprès des banques, le ministre a proposé de regarder d'abord l'impact des autres décisions annoncées (assurances, MSA...). «Mettons les en oeuvre, regardons ce qui se passe, et nous verrons», a-t-il proposé.