La production européenne de volaille « devrait progresser modestement en 2015, essentiellement sur le poulet », pronostique FranceAgriMer dans ses prévisions annuelles.
« Dans le secteur de la volaille, compte tenu des cycles de production courts et d'une capacité d'ajustement rapide des mises en place, l'établissement de prévisions est difficile. Néanmoins, la demande intérieure européenne devrait connaître une croissance modeste, du fait notamment d'une concurrence accrue avec la viande porcine en 2015 dans un contexte économique qui devrait s'améliorer de manière très progressive. La production européenne devrait progresser modestement en 2015, essentiellement sur le poulet. »
« Les exportations devraient fléchir entre 2014 et 2015 du fait du maintien de l'embargo russe, de l'érosion possible des ventes de poulets entiers congelés vers les marchés du Proche- et Moyen-Orient mais également d'embargos pour raisons sanitaires (influenza aviaire) qui pourraient être maintenus en 2015. »
« En revanche, la dépréciation de l'euro par rapport au dollar pourrait avoir un effet positif sur la compétitivité des exportations européennes. Conséquence de cette dépréciation de l'euro, les flux en provenance des pays tiers pourraient se réduire et se déplacer vers des pays plus rémunérateurs (Proche- et Moyen-Orient, Japon, etc.). »
La France bousculée par la Pologne
« Hormis pour la filière du poulet de grande exportation, le bilan a été globalement positif pour les filières françaises des volailles de chair en 2014. Si la filière française perd des parts de marché dans l'Union européenne, notamment face aux productions polonaises, l'accélération de la progression des abattages destinés à approvisionner le marché français depuis 2012 a permis de stabiliser la proportion de viandes de volailles d'origine étrangère consommée en France. »
« En 2015, la tendance à l'érosion des ventes françaises dans les pays de l'UE face à la concurrence européenne devrait se poursuivre, le marché russe devrait rester fermé pour cause d'embargo consécutif à la crise ukrainienne et enfin les exportations de poulets entiers congelés à destination des pays du Proche- et Moyen-Orient pourraient se stabiliser par rapport à 2014 si l'euro reste à un niveau faible par rapport au dollar comme durant les trois derniers trimestres de 2014. »
« Enfin, la consommation de volaille devrait poursuivre sa croissance au rythme de 1 à 2 % par an tandis que la production devrait être stable, avec une progression des abattages destinés à approvisionner le marché français et un recul des ventes sur les marchés étrangers. »