La banque britannique Barclays a affirmé, vendredi, qu'aucun accord n'avait encore été trouvé sur un plan de sauvetage du volailler breton Doux, tempérant ainsi des informations de presse qui ont fait état d'un déblocage de fonds par plusieurs banques.
« Les termes du plan de sauvetage financier du groupe Doux sont toujours en cours de négociation entre les différentes parties prenantes », a affirmé Barclays dans un communiqué diffusé vendredi.
« A ce stade, aucun accord n'a été finalisé et aucune garantie ne peut être donnée sur l'issue de ces discussions », a ajouté la filiale française de l'établissement britannique.
Selon le quotidien Les Echos, Barclays Bank et des caisses régionales du Crédit Agricole et du Crédit Mutuel de Bretagne sont prêtes, moyennant la caution du conseil régional de la Bretagne, à débloquer dans les prochains jours une ligne de crédit de 35 millions d'euros, ajoute le journal économique.
L'opération est « en bonne voie », indique Les Echos. Elle permettrait aux usines du groupe de tourner pendant plusieurs mois. Doux échapperait ainsi à l'effondrement qui le menace, note le journal.
Le Crédit Mutuel Arkéa, auquel est rattaché le Crédit Mutuel de Bretagne, s'est refusé à tout commentaire. Contacté, le Crédit Agricole de Bretagne n'était pas disponible pour réagir.
Le vice-président du conseil régional de la Bretagne en charge de l'agriculture et des industries agroalimentaires, Michel Morin (PS), a précisé, vendredi, qu'il ne s'agissait là, à ce stade, que d'une « hypothèse de travail ». « Les ministres concernés, le conseil régional de la Bretagne et les autres partenaires essaient de trouver une solution pour le groupe Doux, ses salariés et la filière » avicole, a-t-il déclaré. Une faillite de Doux représenterait « une catastrophe que personne ne souhaite », a souligné l'élu.
Selon Les Echos, l'aide des banques permettrait à Doux de régler ses fournisseurs de matières premières nécessaires à la fabrication des aliments des volailles, mais aussi l'énergie, le transport des animaux et les emballages.
Lire également :
- Volaille/Doux : sans amélioration de l'approvisionnement en aliment, la FRSEA Centre demande des réquisitions (14 juin 2012)
- Volaille/Doux : urgences (13 juin 2012)
- Volaille/Doux : FNSEA et CFA demandent une feuille de route au ministre de l'Agriculture (13 juin 2012)
- Volailles/Doux : les éleveurs du Centre manquent d'aliment (FRSEA, JA) (14 juin 2012)