L'association des éleveurs de Bretagne fournisseurs du groupe Doux (AEBFD, 200 éleveurs), a voté « à l'unanimité » jeudi son soutien au plan de continuation du PDG du groupe, Charles Doux, qui doit le présenter le 24 juillet 2012, ont-ils annoncé dans un communiqué.
Réunis à Loudéac, ils « ont voté à l'unanimité leur soutien au plan de continuation présenté par les actionnaires dirigeants du groupe Doux en vue de poursuivre la période d'observation ».
« Cette décision votée à main levée est pour eux le seul projet garant de leur métier d'éleveurs, des emplois salariaux qui y sont attachés ainsi que de l'ensemble de la filière », explique l'association dans un communiqué.
Charles Doux, qui a jugé mardi les offres des éventuels repreneurs du groupe « consternantes, tant au plan social, qu'au plan économique », présentera son plan de financement et les grandes lignes de son plan de continuation le 24juillet . Mais le détail ne peut être connu qu'à partir du 15 octobre 2012.
Il a proposé aux quelque 800 éleveurs en contrat avec le groupe d'entrer au capital de l'entreprise, sous la seule condition d'adoption du plan de continuation.
Charles Doux propose aux éleveurs de rembourser la moitié de leurs créances avant la fin de septembre, l'autre moitié étant versée dans le cadre du plan de continuation.
Mardi lors d'un CCE au siège du groupe à Châteaulin (Finistère), les 14 offres de reprise (six indépendantes et huit coordonnées) ont été détaillées aux syndicats qui ont déclaré à la sortie qu'ils s'attendent à au moins 1.500 licenciements.
Selon une évaluation détaillée qui leur a été remise, les offres de reprise coordonnées ne permettraient de sauver que 1.990 CDI (sur 3.484) et 509 CDD (sur 711), avec donc 1.494 CDI et 202 CDD non repris.
Le groupe Doux, qui est en contrat avec 800 aviculteurs, a été placé en redressement judiciaire le 1er juin 2012. Le tribunal de commerce de Quimper doit étudier les différentes offres de reprise avant la fin de juillet.
Le groupe, connu notamment pour sa marque Père Dodu, ploie sous une dette estimée à 430 millions d'euros. Couvrant un champ qui va des produits frais et congelés jusqu'aux produits élaborés, le groupe est détenu à 80 % par la famille Doux et à 20 % par la banque BNP Paribas.
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