Coop de France et la Confédération française de l'aviculture (CFA) affirment ce mardi 31 mai 2011 dans un communiqué que la grande distribution ne respecte pas l'accord conclu le 3 mai 2011 sous l'égide du ministre de l'Agriculture, concernant la réouverture des négociations commerciales lorsque le prix de l'alimentation des animaux s'envole.
Les deux organisations estiment que les conditions sont réunies pour une réouverture des négociations. La CFA a d'ailleurs adressé le lundi 30 mai 2011 un courrier à Bruno Le Maire pour réaffirmer « que les conditions sont actuellement réunies pour que les négociations commerciales entre entreprises de transformation et distributeurs soient réexaminées ».
Dans ce courrier, elle pointe plus particulièrement du doigt les deux plus importantes enseignes françaises qui « refusent de discuter avec leurs fournisseurs d'une nouvelle revalorisation des prix des produits avicoles. Certains font même de la provocation et utilisent des arguments fallacieux », poursuit-elle.
Le groupe Leclerc aurait mis en avant la baisse de 2 % de l'indice « aliment pour volaille » de l'Itavi entre mars et avril 2011. Oubliant qu'entre avril 2010 et avril 2011, il a bondi de 45 %. S'adressant au ministre, la CFA fait appel « face à cette situation de blocage, à [sa] médiation pour réunir l'ensemble de la filière avicole, y compris la grande distribution pour faire appliquer l'accord conclu le 3 mai 2011 ».
Coop de France et la CFA précisent que les abattoirs qui « jusqu'ici avaient fait le tampon en prenant à leur charge la hausse du prix des aliments ne peuvent plus soutenir cet effort ». Et d'ajouter que l'aval risque de rompre les contrats qui le lie aux producteurs si « la grande distribution ne change pas rapidement de position. Que chacun prenne ses responsabilités ».