Pour le vin alsacien, le pic de la crise économique semble être passé, les ventes de riesling, gewurztraminer, pinots, sylvaner... ayant depuis juin retrouvé une relative stabilité.
Selon le Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace (Civa) qui siège à Colmar, la crise a montré ses effets au début de l'année avant d'inverser la tendance au fil des mois.
Les producteurs alsaciens, qui ont vendu sur 12 mois un total de 1,123 million d'hectolitres de vins, ont ainsi accusé aux alentours des mois de janvier et février une baisse de 10% sur les volumes à l'exportation tandis qu'en France le marché progressait de 2,3%. Mais les volumes vendus ont peu à peu augmenté pour atteindre au mois de juin une hausse de 8,3% par rapport à janvier, soit une baisse d'à peine 0,6% sur 12 mois.
Selon Jean-Louis Vézien, directeur général du Civa, cette stabilité a plusieurs raisons. Si les ventes de vin d'Alsace ont plongé sur les marchés américain (-44%) et britannique (-34%), elles se sont bien comportées chez leurs clients traditionnels, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Danemark, qui représentent les trois quarts des chiffres à l'exportation.
Du côté des appellations, le crémant d'Alsace qui représente de 20 à 25% de la production a été moins affecté par la chute des ventes et a permis aux vins d'Alsace de sortir de la crise en gardant la ligne.
La France, principal marché des vins d'Alsace (75% des ventes), a également affiché des chiffres performants en raison d'un bon rapport qualité/prix et grâce à l'oenotourisme, le tourisme viticole, estime Jean-Louis Vézien.
Autre région viticole, autre tendance: le cognac, dont 95% des volumes sont exportés a vu ses ventes diminué de presque 15% en 2008-2009.
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