La France, premier pays viticole au monde, devrait miser plus sur l'oenotourisme pour attirer davantage de touristes, français et étrangers, dans les régions viticoles, selon un rapport de Paul Dubrule, cofondateur du groupe touristique Accor, transmis jeudi au gouvernement.
Le marché de l'oenotourisme, ou tourisme viticole, «est estimé à près de 7 millions de personnes et peut représenter de 15% à 20% des ventes d'une exploitation viticole», estime l'ancien sénateur-maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne) dans son rapport remis aux ministres de l'Agriculture et du Tourisme Dominique Bussereau et Léon Bertrand.
Environ 5.000 caves, exploitations, domaines ou châteaux sont ouverts au public en France pour une surface totale de vignobles de 850.000 hectares.
«L'oenotourisme est en plein développement et constituera une ressource complémentaire importante pour la viticulture si l'on sait le développer», écrit l'ancien Président de Maison de la France, l'organisme de promotion du tourisme français.
Mais, selon M. Dubrule, l'oenotourisme se heurte notamment «à un effort de promotion encore insuffisant» et un manque de cohérence de l'offre.
Parmi les exemples réussis de l'oenotourisme, M. Dubrule cite le Hameau du vin de Georges Duboeuf en Saône et Loire ainsi que les Sources de Caudalie, des spas de vinothérapie, de Daniel et Florence Cathiard au Château Smith Haut Lafitte en Gironde.
«Pour les viticulteurs, il est essentiel de s'appuyer sur la notoriété de la ''destination France'' pour le tourisme, qui permettra une valeur ajoutée pour le vin, donc de meilleurs prix» avec pour certains d'entre eux «des produits dérivés ou complémentaires, chambres d'hôtes, animations culturelles ou sportives, musées, formation, etc..», recommande M. Dubrule.
Parmi ses propositions figure la création d'un grand musée de la vigne et du vin à Paris.