L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) recommande aux éleveurs grippés de limiter les contacts avec les porcs, de porter des masques en cas d'obligation et de veiller à une bonne hygiène des mains. La vaccination des professionnels n'est pas une priorité, mais elle est recommandée par mesure de prévention.
Le but de ces mesures est d'éviter l'exposition des porcs à différents virus grippaux pour éviter la recombinaison du virus. «C'est le principal risque aujourd'hui, mais son importance ne peut être évalué, a souligné mardi Philippe Vanier, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l'Afssa. Il est lié à l'infection simultanée de deux virus, ce qui peut aboutir à la création d'un nouveau virus». La grippe H1N1 est aujourd'hui un problème de santé publique, pas de santé animale.
Pour l'instant, aucun élevage n'a été touché en France. Mais face au nombre croissant de cas humains, la contamination des élevages est probable. «Dans le monde, la majorité des élevages a été infectée par des professionnels», souligne Philippe Vanier.
En cas d'apparition du virus, un diagnostic est prêt permettant de distinguer la souche A/H1N1 des souches classiques. L'Afssa souligne également que les risques de contamination de l'homme par ingestion de viande et de produits à base de viandes de porc infecté est nul.
Concernant les volailles, le risque de contamination des animaux par l'homme est jugé «de nul à quasi nul» par l'Afssa.