Au cours de la semaine écoulée, 128 nouveaux élevages ont été contaminés par le virus de Schmallenberg, portant leur nombre total à 1.176, indique vendredi le ministère de l'Agriculture. Un 47e département est touché : les Pyrénées-Atlantiques.
Au 6 avril, 1.176 élevages ont été contaminés par le virus de Schmallenberg dans 47 départements (01, 02, 03, 08, 10, 14, 16, 17, 18, 21, 23, 24, 27, 28, 33, 36, 37, 41, 45, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 76, 79, 80, 86, 87, 88, 89).
Il s'agit essentiellement d'élevages ovins, mais on compte 104 élevages bovins, 12 élevages caprins et 2 élevages d'ovins et de caprins.
Ce virus de la famille des orthobunyavirus, qui n'affecte que les ruminants, a été identifié pour la première fois aux Pays-Bas et en Allemagne en novembre 2011. D'autres foyers ont depuis été recensés en Belgique, au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Italie et en Espagne.
Il s'agit d'une maladie d'élevage qui peut se manifester par de la fièvre, une chute de production ou des malformations à la naissance, en particulier chez les ovins. Le virus n'est pas contagieux d'un animal à l'autre mais est transmis par des insectes vecteurs.
Dès l'apparition du virus, la DGAL avait activé une surveillance spécifique, au travers de la plate-forme nationale d'épidémiosurveillance en santé animale, pour détecter le plus précocement possible l'arrivée de la maladie en France. Les animaux malades des élevages concernés ont été pris en charge par le vétérinaire de l'exploitation et les services départementaux.
Dans le cadre de la plate-forme de surveillance épidémiologique, la réalisation d'enquêtes dans les élevages contaminés a été confiée aux Groupements de défense sanitaire (GDS) avec l'appui de l'Anses. L'objectif est notamment d'évaluer la proportion d'animaux atteints et de décrire le type de troubles cliniques rencontrés. Les premiers résultats montrent que, dans les 185 élevages contaminés étudiés, environ 20 % des agneaux présentent des troubles cliniques pouvant être rapportés au virus.
S'agissant d'une maladie d'élevage pour laquelle l'ensemble des solutions techniques n'est pas encore disponible, les experts scientifiques, les vétérinaires et les laboratoires pharmaceutiques du Réseau français pour la santé animale (RFSA) ont été chargés par le ministère de l'Agriculture de définir des priorités de recherche afin de mettre au point dans les meilleurs délais un test sérologique et un vaccin adapté.
Aucune restriction aux mouvements d'animaux des exploitations infectées n'est appliquée. Il est cependant rappelé que, d'une manière générale, les animaux malades ne sont pas déplacés. Il est conseillé aux éleveurs de ruminants de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance clinique mise en place, rappelle encore le ministère sur son site internet.
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