La France a exporté en 2007 pour 9,34 milliards d'euros de vins et spiritueux, soit une progression de 6,9% sur 2006, battant un nouveau record, a annoncé mercredi la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).
«Cela représente l'équivalent de 180 Airbus ou 400 AGV-TGV de la quatrième génération», a-t-elle ajouté.
Les ventes de champagne hors de l'Hexagone ont progressé de 10,4%, atteignant 2,36 milliards d'euros. Celles de cognac ont gagné 11,9%, à 1,68 milliard, tirant les spiritueux vers le haut, à 2,64 milliards (+3,3%).
Le renouveau des exportations des vins «tranquilles» (hors effervescents) a également contribué aux résultats du secteur. Elles ont atteint 4,16 milliards (+2,6% en volume mais +7,1% en valeur).
Toutes les régions viticoles profitent de l'embellie des exportations, à l'exception du Beaujolais (144 millions, -8,7%) et du Languedoc-Roussillon (131 millions, -2,5%).
Pour les autres appellations, les exportations de bordeaux ont progressé de 8,8%, à 1,384 milliard, celles de bourgogne de 21,5%, à 702 millions, les côtes-du-Rhône de 10,1% (281 millions), le val-de-Loire de 4,7% (214 millions), les vins d'Alsace 0,6% (104 millions).
Les Etats-Unis restent toujours le premier client des vins et spiritueux français, malgré une baisse de 3% en valeur à cause principalement de la parité euro-dollar, devant la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Belgique.
Les exportations ont bondi vers l'Asie (+15,3%), en 2007, notamment vers la Chine (+145,6%), qui apparaît au 11e rang des clients de la France dans ce secteur et serait même au 8e rang si les statistiques des Douanes incluaient Hong-Kong.
Commentant ces résultats, Philippe Casteja, président de la FEVS, a estimé que «nous avons vraisemblablement atteint un palier, qui laisse présager une année 2008 plus préoccupante. En effet, le niveau dramatiquement bas des monnaies de référence pour notre secteur, que sont le dollar américain ou le yen, par rapport à l’euro, a commencé à peser significativement sur les prix et les marges».
«Les bons résultats que nous gagnons sur les pays émergents, en Asie et en Russie, ne vont pas encore compenser les effets de la probable situation économique morose aux Etats-Unis en 2008», a-t-il ajouté.