La tendance des marchés de vins en vrac à la production se maintenait à la fin du mois de mai dans le sens d'une progression des ventes de VSIG (vins sans indication géographique), IGP (indication géographique protégée) et AOC (appellation d'origine contrôlée) en volume par rapport à la campagne précédente, rapporte jeudi FranceAgriMer, après son conseil spécialisé de la filière du vin qui s'est tenu mercredi.
En revanche, l’augmentation des prix moyens à dix mois de campagne 2011-12 reste plus modeste qu’en 2010-11, avec un amortissement des cours rouges/rosés pour les vins sans IG et IGP, et une tendance à la modération des prix moyens sur les AOC vendues en « vrac », précise FranceAgriMer (FAM).
Marché des vins de France sans indication géographique
Le marché des VSIG reste celui qui affiche la progression des ventes la plus importante (+32 % par rapport à la même période lors de la campagne précédente) avec des transactions cumulées qui s’élèvent, toutes couleurs confondues, à 3,455 millions d’hectolitres (Mhl) depuis le mois d’août dernier.
Cette évolution résulte toujours pour une bonne part d’une progression marquée des échanges sur le segment des vins mentionnant un cépage (+81 % par rapport à la fin de mai 2011, 1,179 Mhl cumulés depuis août), ainsi que de la progression des ventes de VSIG ne mentionnant pas de cépage (+15 % sur un an, 2,276 Mhl en cumulées depuis août).
Les prix des VSIG à la fin de mai 2012 restent dans l’ensemble plus élevés sur un an (+3 % par rapport aux 43 semaines de 2010-11 pour les vins rouges/rosés et +13 % pour les blancs), avec une orientation légèrement baissière depuis le mois d'avril et confirmée en mai sur les rouges/rosés. Les cours moyens des blancs ont rebondi « dans un contexte qui reste toujours très volatile sur ces vins », estime FAM.
Marché des vins de France à indication géographique protégée
Grâce à l’activation des échanges en rouge/rosé entre janvier et mars, le marché des vins de France à IGP toutes couleurs confondues, à 43 semaines de campagne 2011-12, a comblé son retard dans le montant des transactions par rapport à la campagne précédente (7,490 Mhl de ventes cumulées).
La situation reste plus favorable pour les rouges qui progressent en volume (+3 % par rapport à la fin de mai 2011 à 4,384 Mhl), tandis que les transactions en rosé (-3 % à 1,820 Mhl) et en blanc (-10 % à 1,285 Mhl) restent en recul par rapport à 2010-11.
Les transactions cumulées des vins à IGP mentionnant un cépage (5,178 Mhl), principalement issues de l’IGP Pays d’Oc, restent toujours établies à un niveau comparable à celui de 2010-11. Il en est globalement de même pour les échanges de vins IGP ne mentionnant pas de cépage.
Faisant suite au ralentissement saisonnier de l’activité, les cours des IGP rouges/rosés apparaissent en légère baisse par rapport au mois dernier, tout en restant supérieurs à ceux de la campagne précédente. Avec l’entrée dans la dernière partie de la campagne, les prix des blancs semblent s’être par contre quelque peu repris sur le mois de mai, indique FAM. Mais ils s’inscrivent toujours, sur l’ensemble de la campagne, à des niveaux inférieurs à ceux de 2010-11 « en raison de disponibilités vraisemblablement plus importantes sur cette couleur ».
Marché des vins de France d’appellation d’origine
Contrôlée à neuf mois de campagne 2011-12, la situation des ventes de vins de France AOP en vrac en volume reste elle aussi comparable à celle de la campagne précédente, avec une évolution très hétérogène selon les appellations : progression des échanges pour les appellations de Gironde et de la vallée du Rhône en rouge, de la Vallée de la Loire toutes couleurs confondues et de Bourgogne en blanc, mais recul des échanges sur les autres groupes d’appellations (à cause de moindres disponibilités à la vente en vrac et d'une baisse des ventes, explique FAM).
L’évolution des prix moyens est elle aussi modérée avec des hausses ou des baisses « dans une fourchette relativement réduite pour la plupart des groupes d’appellation, plus marquée pour les rosés du Val de Loire ».