Le ministère de l'Agriculture a revu à la hausse, jeudi, ses prévisions pour les vendanges 2015, encore plus abondantes qu'annoncé début octobre, essentiellement grâce à la production de vins pour le cognac.
La récolte nationale de vin devrait finalement approcher 47,9 millions d'hectolitres (Mhl), selon les estimations arrêtées au 1er novembre du service statistique du ministère (Agreste), contre près de 47,7 Mhl prédits un mois plus tôt et 46,5 Mhl à la mi-août.
Le surplus de 220.000 hl correspond au redressement de la production de cognac, déjà relevée d'un million d'hectolitres au début octobre, après des pluies de fin d'été prolifiques pour le vignoble charentais. « Le poids des grappes atteint l'une des valeurs les plus élevées de la décennie », indique Agreste.
Dans les autres régions, la récolte est revue en légère hausse dans le Languedoc-Roussillon et le Sud-Est, ainsi qu'en Bourgogne et dans le Beaujolais, en particulier dans l'Yonne où la production « serait supérieure à celle de l'an dernier », alors que les vendanges ont été durement affectées par des épisodes de sécheresse et de canicule durant l'été.
Manque d'eau dans le Bordelais et le Val de Loire
Dans le Bordelais, la récolte est révisée à la baisse et « s'annonce à peine supérieure à celle de 2014 », en raison notamment de pluies « trop tardives pour les vins blancs ». Dans le Val de Loire, la production augmente également moins que prévu, la sécheresse estivale ayant eu un effet « perceptible dans le Cher ».
Cette nouvelle estimation de la récolte viticole ne permet pas à la France de conserver son rang de premier producteur mondial, qu'elle va perdre cette année au profit de l'Italie, dont la production bondit de 10% à 48,9 Mhl, selon les prévisions publiées la semaine dernière par l'Organisation internationale du vin.