accueil  Accueil / Actualités / Vigne transgénique/Court-noué : « Favoriser les méthodes alternatives plutôt que les OGM » (Confédération paysanne)

Vigne transgénique/Court-noué

« Favoriser les méthodes alternatives plutôt que les OGM » (Confédération paysanne)

Publié le vendredi 30 avril 2010 - 17h09

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

La Confédération paysanne a répondu jeudi à la consultation publique lancée au début du mois par le ministère de l'Agriculture à propos d'une reprise des essais de porte-greffes transgéniques résistants au court-noué menés par l'Inra, et qui se clôturait le vendredi 30 avril 2010.

 

L'Inra souhaite relancer pour quatre ans à Colmar (Alsace) son expérimentation en plein champ saccagée en septembre 2009 par le militant anti-OGM Pierre Azelvandre, sur un acte isolé.

 

La Confédération paysanne « souhaite que l'Inra s'engage pleinement vers la recherche de solutions alternatives, dans une approche globale de la vigne et de son agroécosystème ». Elle se dit « défavorable à la poursuite de l'essai tel que prévu en milieu ouvert. Nous ne trouvons pas d'intérêt scientifique à cet essai ». Selon le syndicat, cet essai est « préoccupant » vis-à-vis de l'environnement,  « socialement injustifiable » et un « piège économique » qui se « refermera » sur la production.

 

Le syndicat estime que l’expérience professionnelle viticole a « depuis de nombreuses années » mis à jour des méthodes pour lutter contre le court-noué, en particulier les « rotations culturales et la jachère avant de replanter des plants exempts de virus ». Bien que ces pratiques permettent de préserver les sols, tout en freinant le développement d’autres maladies liées à la monoculture, relève-t-il, « tout ceci n'a pas suscité un effort de recherche suffisant ».

 

La diversification des cultures et les jachères générées par le repos du sol entre deux plantations de vigne constituent « un service écologique et économique indispensable et non une perte » alors que la viticulture française et européenne, « en crise de surproduction chronique depuis la création de la CEE », nécessite l'arrachage subventionné par Bruxelles de « centaines de milliers d’hectares de vignes dans le but de diminuer le potentiel de production », selon la Confédération paysanne.

 

En bref, la Confédération paysanne estime que la suppression des rotations culturales qu'engendrerait l'utilisation de porte-greffes OGM résistants au court-noué serait « susceptible d’aggraver l’excédent de production et de provoquer un effondrement des cours du vin » avec une augmentation des interventions européennes sur des mesures exceptionnelles (arrachages, distillations de crise) permettant de les réguler.

 

Dans son argumentaire, le syndicat soutient que le court-noué dans la plupart des vignobles de France – que ce soit en vignoble d'appellation ou dans les autres zones de productions – n’a pas « les incidences économiques suggérées » dans les documents fournis par l'Inra. Elle contribue « à développer des pratiques agricoles néfastes d’un point de vue sanitaire, écologique et économique ».

 

La Confédération paysanne s'interroge par ailleurs sur la pertinence d'un essai en plein champ, qui  apporte « le virus du court-noué (...) dans une région viticole où il est quasi absent » et impose la suppression des fleurs en prévention d'une dissémination de pollen, alors que la vigne n'est cultivée que pour ses fruits. « Ne vaudrait-il pas mieux laisser l'induction florale et la fructification se faire et pratiquer l'essai en milieu confiné ? », taquine le syndicat.

 

Enfin, la Confédération paysanne s'effraie de la « commercialisation de possibles porte-greffes OGM » considérant que tout essai en plein champ est « susceptible d’un développement économique ultérieur ».

 

 

Téléchargez le communiqué de presse de la Confédération paysanne avec l'argumentaire complet.

 

Lire également :

Vigne OGM : il faut relancer l'expérimentation, et vite (AFBV) (22 avril 2010)

• Vigne OGM de Colmar : un nouvel essai devrait repousser sur les cendres du précédent (08 avril 2010)

 

B.V.


Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK