Arvalis, le Cetiom, l'ITB (institut technique de la betterave) et l'ITL (institut technique du lin) ont présenté l'outil Vigicultures lors d'un point presse mercredi à Paris. Cet outil permet de centraliser les observations liées à la surveillance et à l'identification des bio-agresseurs en temps réel, à partir de protocoles prédéfinis.
Dans le cadre du remplacement des avertissements agricoles par un bulletin de santé du végétal, un outil commun doit être choisi pour remonter les informations, établir l'analyse de risque puis le conseil.
Depuis 18 mois, des opérations pilotes sont menées avec Vigicultures dans plusieurs régions afin de le tester et de l'améliorer. «Plus de 150 partenaires ont contribué au suivi de 850 parcelles et à la réalisation de 25.000 observations et de nombreux bulletins d'alerte qui pourraient s'apparenter aux futurs bulletins de santé du végétal», a précisé Danièle Simonneau d'Arvalis.
Cet outil couvre déjà le blé, le colza, le lin, le maïs, la betterave mais aussi, dès la campagne 2009, le tournesol, l'orge, le pois et la pomme de terre.
A ce jour, les protocoles d'observations de 46 bio-agresseurs ont été formalisés avec leur description, la période d'observation et une méthodologie d'évaluation des attaques. Chaque observateur, intégré à un réseau régional de surveillance, peut saisir ses informations sur le site www.vigicultures.fr ou par le téléphone portable. Les données sont instantanément intégrées dans le système. Cet outil peut également interagir avec toutes autres bases de données complémentaires.
Pour 2009, certaines régions sont bien avancées sur la mise en place du nouveau réseau de surveillance des cultures comme le Centre, la Normandie, la Picardie, Midi-Pyrénées et l'Aquitaine.
«A partir de 2010, les instituts de grandes cultures entendent être présents et contribuer à la mise en place d'un système performant sur les filières de l'ensemble des régions concernées, espère Fabien Lagarde du Cetiom. Des améliorations pourront également être apportées d'ici là telles que l'enregistrement de données agronomiques ou des éléments sur la présence d'adventices. Le but, à échéance 2014, étant de parvenir à une protection intégrée des cultures».