Interbev, l'interprofession du bétail et des viandes, a réuni mardi quelques journalistes à Paris pour présenter ses rencontres « Made in viande » qui auront lieu du 25 au 31 octobre prochain, partout en France. Il s'agira pour la filière de faire découvrir au grand public l'ensemble de ses métiers, et « la passion qui anime les hommes et les femmes de nos filières », insiste Emmanuel Coste, le président de la commission de la communication transversale d'Interbev.
Exploitations d'élevage, centres d'allotement, abattoirs, ateliers de découpe, boucherie... « Au même moment, l'ensemble des maillons inviteront le consommateur citoyen à venir les rencontrer, à échanger, complète Dominique Langlois, le président d'Interbev. Ce sera l'occasion de montrer comment notre filière fonctionne, de s'adresser aux jeunes et de leur faire découvrir nos métiers. Nous sommes une filière de qualité reconnue dans le monde entier. »
En organisant ces rencontres, l'interprofession place aussi ses maillons dans une position offensive. Ces dernières années, les filières des viandes sont régulièrement montrées sous un angle défavorable dans les médias. Ces rencontres ne se veulent pas pour autant une réponse au horsegate. « Certes, il y a des problèmes, poursuit Dominique Langlois. Nous les gérons. Là, nous voulons aller de l'avant, être positif. Et chacun dans la filière a compris que c'est ensemble que nous avancerons. »
La manifestation s'ouvrira à Paris, et sera déclinée dans plusieurs villes de province. « Les discussions avec les municipalités sont en cours, précise Emmanuel Coste. Nous prévoyons l'ouverture de 2.500 sites, des fermes aux boucheries ou aux salles de préparation des grandes surfaces. Nous allons montrer le professionnalisme et le savoir-faire liés à nos métiers. Ces rencontres se poursuivront dans la convivialité, autour d'une table où les consommateurs pourront poser leurs questions. »
Autre enjeu pour ces filières des viandes, attirer des jeunes. Que cela soit pour l'élevage ou dans l'industrie, susciter des vocations est difficile. « Les technologies nécessaires dans nos métiers sont ignorées du grand public, insiste Dominique Langlois. Qui irait imaginer que dans un abattoir, nous avons besoin d'informaticiens, de gérer des automatismes... Les consommateurs vont pouvoir rencontrer les gens qui portent nos savoir-faire. Nos meilleurs ambassadeurs sont nos salariés. »